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Posté le: Mer 13 Mai 2015, 23:27 Sujet du message: Adopter un animal |
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« Finalement, je vous le ramène … »
Il est 14h00, le refuge ouvre, une personne se présente à l’accueil : elle veut adopter un chien. On lui pose des questions : son mode et son cadre de vie, la composition de sa famille. A-t-elle d’autres animaux ? Combien ? En a-t-elle déjà eus ? Comment cela se passait-il ? A-t-elle déjà une idée du type de chien qu’elle recherche, de son caractère ? Vient alors l’étape de la présentation de l’animal correspondant le mieux à l’échange qui vient d’avoir lieu. Le choix est fait, aucun doute ne demeure : ce sera lui. C’est le coup de cœur. L’enthousiasme est au rendez-vous. Dès les tout premiers jours, nous recevons des nouvelles, excellentes, toute se passe formidablement bien : le nouveau maître est sur un petit nuage.
Les jours passent et soudain, rien ne va plus. La personne revient au refuge avec le chien. Tiens, déjà une petite visite de courtoisie. Que nenni. On nous rend le chien, on n’en veut plus, il ne correspond finalement pas à ce qu’on avait choisi, à ce qu’on attendait. C’est qu’il n’est pas si facile que cela ce toutou, il aboie, pleure, est un peu trop agité, pas toujours propre… la litanie peut être longue. La conversation s’engage : il faut lui laisser du temps, cela peut s’arranger, il faut travailler ce point avec votre chien. Rien n’y fait : ça prendrait trop de temps, ça coûterait trop cher, ça serait trop compliqué… Décidément, l’enthousiasme s’est envolé. On en vient même parfois à réclamer le montant des frais d’adoption.
Moment de tristesse, voire d’affliction, très vite transformé en colère : on l’avait pourtant prévenue cette personne, elle connaissait son passé à ce chien, sa façon de se comporter, les efforts qu’il faudrait consentir pour que son intégration se fasse dans le foyer. Hélas ce genre de scène tend à ne plus être si rare. Que faire ? Allons nous devoir nous résoudre à une enquête de police en bonne et due forme avec stage de probation et période d’essai avant de confier un animal à un adoptant ? Ne devons nous pas plutôt en appeler à la responsabilité de chacun et rappeler que les animaux, ces compagnons de vie, doivent être respectés, que nous avons des devoirs à leur égard, qu’ils ne sont pas des objets que l’on prend puis que l’on jette, des produits de consommation dont on réclame le remboursement quand ils ne donnent pas entière satisfaction ?
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